Noms vernaculaires des plantes

Noms vernaculaires et noms scientifiques

Le lien entre les noms vernaculaires et noms scientifiques est complexe.

En effet une espèce scientifiques peut porter plusieurs noms locaux, en fonction de la zone géographique, de l'etnie des personnes, de variantes reconnues au sein de l'espèce. A l'inverse le nom local peut englober plusieurs espèces et va parfois correspondre au genre.

Etablir un tableau de correspondance comme nous le proposons ci dessous ne permet pas de rendre compte de ces liens complexes, mais retenons qu'il ne faut JAMAIS utiliser directement un nom local donné lors d'un inventaire puis le "transcrire" en nom scientifique!

Les noms locaux relevés lors d'inventaire ne peuvent être associé à une taxon scientifique de façon sûre qu'avec un specimen d'herbier associé.

Bibliographie

Ouvrages utiles et utilisés

La flore de Madagascar et des Comores.  (voir le Catalogue)

Flore générique des arbres de Madagascar. Schatz, George E. Royal Botanic Gardens, Kew & Missouri Botanical Garden. London. 2001.

Médecine traditionnelle à Madagascar. Les mots-plantes. Lefèvre Gabriel, Paris, L’Harmattan, 2013, 297 p.

 

Extraits de l'ouvrage de Gabriel Lefèvre qui a particulièrement étudié la classification vernaculaire dans la région de Tuléar. 

"Dans la classification du sud-ouest malgache, l’ordre taxonomique strict s’observe principalement, sinon uniquement, au niveau de la classification qu’on pourrait qualifier de niveau de base, qui est celui des espèces vernaculaires. Lorsqu’on demande à un connaisseur d’identifier un spécimen, sa réponse spontanée est rarement que c’est un hazo(« arbre ») ou un vahe (« liane »), mais plutôt que c’est un sakoa par exemple. Il adopte ainsi un certain niveau de précision, qui se situe pour la plupart des plantes entre les niveaux scientifiques du genre et de l’espèce, et que nous appellerons le niveau des espèces vernaculaires."

"Je pense qu’on peut [...] mettre en évidence un second niveau de taxonomie, d’une très grande généralité, qui divise les plantes en hazo (« arbres », ou « bois »), vahe (« lianes »), et ahitse ou akata (« herbes »). On peut le nommer le niveau des formes vernaculaires. Il est manifeste dans les réponses que les connaisseurs donnent lorsqu’ils ignorent le nom d’espèce vernaculaire : Karazam-bahe (« C’est une sorte de liane »). Il apparaît aussi dans plusieurs noms d’espèces vernaculaires, qui paraissent être des spécifications: ahidambo (« herbe aux sangliers »), hazotsimanampototsy (« arbre qui n’a pas de souche »), hazomena (« bois rouge »)."(Lefèvre 2009)."